Message du Dr Alain Bourdot          Président de l'association "3Saisons"       06/12/2020
Chères et Chers ami(e)s,

Lors de notre assemblée générale extraordinaire de septembre dernier, il
a été décidé de mettre notre association 3Saisons en veille pour une
durée d'au moins un an. Mais il a été également proposé et accepté, sous
l'impulsion de Béatrice qui en a pris l'initiative, de diffuser
régulièrement une "Newsletter" auprès des membres à jour de leur
cotisation. Car il se trouve que le monde continuant de tourner,
diverses rencontres, diverses opportunités peuvent se présenter pour,
peut-être, donner forme à un projet allant dans le sens de ce que nous
avons tenté de construire.

Cette "Newsletter", intitulée "Le Petit Bulletin Saisonnier", la voici.
Remercions Béatrice pour sa ténacité et le travail fourni. Ainsi il est
possible de constater qu'une vie, même succincte, persiste à se manifester.

Avec mes cordiales salutations, j'adresse à toutes et à tous (malgré la
période si particulière que nous traversons) mes souhaits de bonne
période de l'avent,

Le Petit bulletin saisonnier 

Automne 2020 

Par Béatrice Petit 

Bonjour à toutes et à tous ! 

Tout d’abord, j’espère que ce bulletin vous trouvera en bonne forme malgré le contexte pas très  réjouissant. 

Il paraît que l’association a été mise en veille… Mais curieusement, il s’est passé beaucoup de choses  depuis septembre ! 

1. Avec Lydie (présente à la dernière AG), qui faisait une cure à Gréoux-les-Bains, nous avons passé  en revue les lieux de vie susceptibles de nous accueillir : 

- Kaïros : ils recherchent encore du monde pour la seconde tranche, mais ne veulent plus de vieux…  Idem pour les Pipistrelles de la Durance, à Mallemort ; 

- Linda Mansouri annonçait sur son site qu’elle avait proposé à la commune de Pertuis un projet de  béguinage dans le cadre d’un écoquartier, mais la municipalité a fait un autre choix et a remplacé le  béguinage par un EHPAD… Nous ne sommes pas vraiment intéressés ; 

- restant dans l’idée d’écoquartier, renseignements pris auprès du service d’urbanisme de Sorgues :  oui, il y a bien un projet d’écoquartier depuis longtemps, mais qui n’avance pas, sans doute à cause  de problèmes avec le bureau d’études ; donc toujours rien à l’ordre du jour. 

2. Avec Christophe, nous avions projeté de passer un week-end à Alès, pour, entre autres, parler d’un projet immobilier sur le terrain qui serait éventuellement disponible. J’avais donc pris mon billet de  train. Mais j’arrive à la gare de Marseille et qu’est-ce que je vois ? Train supprimé ! Il y avait bien un  petit TER une heure plus tard, mais il était plein à craquer, avec des gens assis par terre. J’ai  abandonné. Malgré plusieurs demandes, le groupe n’a pas cherché à prendre contact. Mais  Christophe les a relancés ces jours-ci, et nous avons fini par obtenir une réponse : « Actuellement,  notre projet logement n'est encore qu'une hypothèse, nous n'avons donc rien de concret à  communiquer. Nous concentrons nos forces sur la partie école. Mais quand il y aura du neuf, nous  vous ferons signe. » 

3. Avec Sabine, lors d’un fort agréable séjour en Dordogne, nous sommes allées voir les Cousquer. La  maire était montée chez eux et leur avait confirmé que le terrain est constructible. C’est un beau  terrain, dégagé, bien exposé, pas directement sous les yeux des propriétaires. Et bien sûr la vie  anthroposophique est déjà présente. La région est très propice aux initiatives du style « foyer de  culture humaine » ; une femme de Cahors que j’ai rencontrée ensuite m’a dit qu’il existait déjà dans  le Lot une sorte de monde parallèle tout à fait bien organisé, et pas par des marginaux. Donc c’est  bien dommage que ce soit si loin !

4. Alain est allé en Alsace et en profité pour rencontrer Henri Mendaille, qui tient les comptes pour le  projet d’habitat participatif de Colmar. Ils ont échangé des informations sur la vie de chacune  des deux associations, sur leurs difficultés également, et ont pu constater de nombreuses  similitudes. 

5. Fuyant la ville pour le deuxième confinement, je suis partie en catastrophe pour Gréoux, car  l’endroit m’avait bien plu et j’étais sûre de trouver un petit meublé à louer. Effectivement, et la  première personne que j’ai contactée a pour projet de monter… un habitat participatif ! Très  dynamique, elle est propriétaire d’un ensemble de bâtiments comptant 23 logements (studios, T1 et  T2) qu’elle loue pour le moment aux curistes mais qu’elle voudrait ensuite louer à l’année à des gens  qui auraient envie de « co-habiter ». Ce n’est pas très grand, mais c’est joliment arrangé, très bien  situé (plein sud et proximité du village) et avec une petite piscine. Des logements seront disponibles  à la fin de la prochaine saison thermale. Les personnes intéressées par cette formule peuvent la  contacter dès maintenant : http://mas-de-lorangerie.com. 

6. Avec Jean-Marie Lorin, agent immobilier à Gréoux comme tout le monde le sait, nous avons dans  le viseur une très grande propriété située de l’autre côté du Verdon. Attention ! Elle n’est pas encore  en vente officiellement, car les avis sont partagés dans la famille des propriétaires, certains voulant  vendre et d’autres non. Mais elle pourrait aussi être découpée en différents lots, car elle comprend : - 55 hectares de forêt, en fait toute la colline au-dessus, 

- 8 hectares de terres agricoles, 

- un terrain constructible de 5500 m2

- 4 bâtiments d’habitation en plus ou moins bon état, 

- une chapelle actuellement confiée à une association. 

Difficile de donner un avis tranché, car les avantages sont aussi importants que les inconvénients.  Parmi ces derniers : les trois premières maisons sont à l’ombre pendant trois mois l’hiver et une  parcelle du terrain constructible est à proximité d’un camping. Mais les possibilités sont immenses, le  lieu est beau et sauvage, le terrain agricole est bordé par le Verdon… Ce serait un projet différent du  projet initial, avec un habitat plus dispersé et un côté agricole, qu’il faudrait mettre en avant et serait  le moyen d’attirer des jeunes. Bref, tout serait à créer ! Qui en aurait le courage ?? 

7. Complètement à l’opposé, à tous points de vue, une propriété trouvée par Michèle Krebs. Située à  Suze-la-Rousse, dans le nord-Vaucluse, elle comprend une grande maison luxueuse récente (750 m2 habitables comprenant 2 appartements, + dépendances), une piscine et 2 hectares de terrain, dont  6200 m2 constructibles. La propriété correspond davantage à ce qu’on recherchait à l’origine (mais  en plus petit) et serait utilisable beaucoup plus rapidement. 

C’est tout ce que j’ai reçu comme infos pour le moment, mais c’est déjà étonnamment beaucoup ! Pour la prochaine fois, ce serait bien que ceux qui sont attirés par l’un ou l’autre projet m’en fassent  part. Je pourrai ainsi l’indiquer dans le prochain Petit bulletin saisonnier afin que chacun sache qui  s’intéresse à quoi. On pourrait d’ailleurs envisager la visite des lieux à Gréoux (et sans doute aussi à  Suze) dès le déconfinement de la mi-décembre ; appelez pour qu’on fixe des rendez-vous. Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes malgré les restrictions qui vont perdurer, ainsi qu’un bon  hiver que l’on souhaite exempt de covid-21…

Je vous joins un extrait de la « La chute des esprits des ténèbres » que je viens de recevoir. Beaucoup  connaissent certainement ce cycle de conférences, mais le passage suivant semble particulièrement bien éclairer la situation actuelle : 

« Autrefois, au concile de Constantinople, l’esprit a été éliminé, on a institué un dogme : l’homme  n’est fait que d’une âme et d’un corps, parler d’esprit est une hérésie. On aspirera sous une autre  forme à éliminer l’âme, la vie de l’âme. Et le temps viendra, dans un avenir peut-être pas très  lointain, où lors d’un congrès comme celui qui s’est tenu en 1912 [à propos de l’eugénisme], on verra  se développer encore tout autre chose, où de tout autres tendances feront leur apparition, où l’on  dira : parler d’esprit et d’âme, c’est pathologique ; seuls sont bien portants les gens qui ne parlent  jamais que du corps.  

On considérera comme un symptôme pathologique le fait qu’un être humain se développe de façon  telle qu’il en vienne à penser qu’il existe un esprit ou une âme. Ces gens seront des malades, et l’on  trouvera, soyez-en sûrs, le remède qui agira sur ce mal. Dans le passé, on a éliminé l’esprit. On  éliminera l’âme au moyen d’un médicament. En partant d’une « saine vue des choses », on trouvera  un vaccin grâce auquel l’organisme sera traité dès la prime jeunesse autant que possible, si possible  dès la naissance même, afin que ce corps n’en vienne pas à penser qu’il existe une âme et un esprit.  – Les deux courants, les deux conceptions du monde s’opposeront radicalement.  L’une réfléchira à la manière d’élaborer des concepts et des représentations qui soient à la mesure  de la réalité véritable, de la réalité d’âme et d’esprit. Les autres, les successeurs des actuels  matérialistes, chercheront le vaccin qui rendra les corps « sains », c’est-à-dire constitués de telle  façon qu’ils ne parleront plus de ces sottises que sont l’âme et l’esprit, mais, parce qu’ils seront  « sains », des forces mécaniques et chimiques qui, à partir de la nébuleuse cosmique, ont constitué  les planètes et le soleil. On obtiendra ce résultat en manipulant les corps. On confiera aux médecins  matérialistes le soin de débarrasser l’humanité des âmes. »

Association 3Saisons – Le petit Bulletin Saisonnier – Automne 2020